5.1.2.5 L’osmorégulation
Pour vivre, les poissons doivent garder constante la composition chimique de leur corps que ce soit au niveau de l’eau ou des sels. Selon le milieu dans lequel ils vivent, leurs téguments seront plus ou moins perméables. Il faut faire une différence entre les poissons dulçaquicoles* et les poissons marins.
Les poissons dulçaquicoles
Leur milieu est largement hypotonique par rapport à leur corps. La perte de sels au niveau de la peau est com-pensée par l’absorption de ceux-ci par la membrane semi-perméable de leurs branchies. Pour contrer les per-tes diffusionnelles de sels, les urines seront très hypotoniques par rapport au sang. Le poisson ne laisse donc que l’eau s’échapper. Les minéraux sont aussi puisés dans la nourriture même si cette source n’est pas très im-portante.
Malgré la perméabilité des téguments, l’eau entre par la peau par osmose. Vu que l’eau a tendance à «entrer» dans le poisson, les reins ont un rôle très important dans l’équilibre osmotique du corps. Les quantités d’urine peuvent monter à 400cm³ par kilogramme/jour. Les poissons d’eau douce boivent donc très rarement afin d’éviter les entrées d’eau.
On appelle ces poissons les espèces hyperosmotiques.
Les poissons marins
Contrairement aux poissons d’eau douce, les poissons marins vivent dans un milieu plus concentré en sels que leur corps. Les gains en NaCL sont donc importants. Ces gains se situent au niveau de la peau et pour contrer ce surplus, les urines des poissons sont très concentrées en NaCL et le poisson laisse ces sels s’échapper par les branchies.
Comme le corps du poisson est moins concentré en NaCL que l’eau, les pertes en H2O sont donc importantes et le poisson boit beaucoup. L’eau est absorbée au niveau de l’intestin. L’excrétion urinaire n’atteint que 2 à 5 cm³ par kilogramme/jour mais est très concentrée. Les gains de sels varie selon la perméabilité des téguments de chaque espèce.
On appelle ces poissons les espèces hypoosmotiques.